Lieu de naissance Blackwood Mountains, il y a quarante-trois ans déjà. Ville grise, triste, qu'elle n'a jamais eu le courage de quitter malgré quelques rêves fous rythmés d’aventures épiques de sa jeunesse. Elle a pourtant pas mal bougé, travaillé dans plusieurs commissariats, mais jamais bien loin de la ville qui l'a vu naître. Parce que ses rêveries ont toujours été stoppées par l'existence de sa sœur. Statut civil célibataire éternelle, elle n'a jamais appris à aimer pleinement et ne l'a jamais voulu. Elle glorifie les histoires courtes, l'engagement éphémère et rien de plus. Orientation Sexuelle hétérosexuelle, ils ont toujours été sa préférence, malgré quelques écarts sans importance. Métier/Études policière, un métier qui ne lui plait plus vraiment, qui l'étouffe de plus en plus. Elle rêvait de se voir couronner de gloire, de se faire qualifier d'héroïne, de rythmer sa vie morne avec une touche d'action. Mais c'est loin tout ça. Trop loin. Ce n'est plus qu'un job devenu alimentaire pour elle et indirectement sa sœur. Votre prédéfini est le numéro 121
Feat Carice van Houten
| PRUDENTE : 60% ROMANTIQUE : 10% SENSIBLE : 35% SOLITAIRE : 85% FRANCHE : 80% CURIEUSE : 20% DÉTACHÉE : 85% LOYALE : 25% SARCASTIQUE : 75% BIENVEILLANTE : 35% FÉMINISTE : 95% |
Ce que j'ai sur moi Une barrette, couleur rouille par endroit, là où la peinture couleur argent s'est faite la malle. Un vieux machin surmonté d'un nœud rayé rose et blanc, un vieux truc qui ornait les cheveux blonds de bébé de sa sœur il y a trop longtemps. Un bidule conservé un temps dans son sac et maintenant recyclé en porte-clé. Un truc qui lui rappelle l'innocence de sa sœur qui n'avait pas encore appris les mots pour quémander de l'argent. Un espèce de déclencheur de nostalgie lorsqu'elle pose trop longtemps ses yeux dessus.
Ce qui fait de lui un être à part Déterminée depuis le début de sa carrière à montrer qu'être une femme n'est pas un handicap, elle a repoussé ses limites quitte à mettre sa vie de côté un temps. Pour enfin, enfin arriver à un résultat qui lui plait. Un truc qui se rapproche de l'héroïne qu'elle a toujours voulu incarner. Elle a de quoi impressionner n'importe quel macho qui voudrait par un claquement de doigt l'envoyer faire la vaisselle. C'est une bonne flic à n'en pas douter, une femme forte surtout. Mais à trop vouloir prouver, l'esprit d'équipe passe parfois - souvent - à la trappe. Elle sait mieux, elle fait mieux, les autres n'ont qu'à s'écraser. Parce qu'elle a travaillé, parce qu'elle s'est acharnée, parce qu'elle le mérite. Elle surestime son excellence et n'est pas encore prête à s'en rendre compte.
Mais parmi sa panoplie de qualité de policière, il y a un atout qui brille plus fort que les autres. Son truc en plus, ce point fort qui fait taire les plus septiques. Réactive, efficace sous la pression, elle trouve toujours les bons gestes à la seconde. Elle réagit mieux sur le coup de l'impulsion plutôt que lorsque du temps lui est offert pour poser et réfléchir à la situation. Voilà, réfléchir lui fait défaut, elle se perd dans les possibilités et devient beaucoup moins infaillible.
Presque parfaite aussi en corps en corps - sauf évidemment si douze mecs se précipitent sur elle hein - agile, tactique, alerte, énergique, elle n'a pas à rougir de ses performances physiques. Encore une fois, ce mérite n'est dû qu'à son travail. Et cet autre point fort compense ses lacunes en tir. Ce défaut qu'elle cache en préférant aller au contact plutôt que de tenter sa chance avec les balles.
Faits divers Jane, une mère peu présente, une personne sur qui elle n'a jamais pu vraiment compter. Elle n'a pas été l'épaule sur laquelle pleurer, ni le soutien morale maternel nécessaire,encore moins une bouée de secours financier. Elle a appris à faire sans, à ne plus lui en vouloir. La pauvre femme est maintenant trop vieille pour ça, elle ne mérite plus la haine de sa fille aînée. Non, maintenant elle lui est simplement reconnaissante de garder la benjamine sous son toit. Au moins, elle n'a pas à se soucier sous quel pont Elena ronfle. Ouais, sauf qu'en fait c'est plus le cas. Elle ignore encore qu'Elena ne vit plus au foyer familial depuis quelque temps.
; Un père d'abord absent maintenant décédé. Il n'y a rien à en dire, il n'y a plus rien à en dire. Son deuil est fait depuis longtemps, bien avant son suicide. Elle n'a jamais eu de père, l'histoire s'arrête là.
; Elena, la petite sœur, le centre de son univers, un petit bout de femme qu'elle a toujours cherché à protéger, à chérir. Jusqu'à ce que la déception se mêle à la désillusion. Elle cherche à changer la routine malsaine qui s'est immiscée entre elles. La banque a fermé ses portes. Mais jusqu'à quand ? Les portes sont bien trop fragiles face aux coups de poings déterminées de sa sœur.
; Elle n'a pas peur de vieillir et ne s'inquiète pas plus que ça de l'avenir. Les rides, la retraite, la mort tout ça, ça lui passe au dessus, ça arrivera quand ça arrivera. Mais pourtant chaque année de plus, la morosité pèse un peu plus sur ses épaules. Parce que c'est pas son futur qui la tourmente. C'est son passé. Qu'est-ce qu'elle a foutu de sa vie ? Où sont passés ses rêves d'héroïne ? A-t-elle un jour approché ce but utopique ? Non. Et ça l'emmerde. Maintenant, elle ne veut plus de ça. Elle veut un autre but, une autre vie, une promotion, n'importe quoi d'autre. Pourvu que ce soit différent que cette amertume au gout métallique contre la langue.
; Les récentes disparitions ne l'ont pas bouleversé plus que ça. Elles n'ont pas été les déclics pour la remotiver. Elle n'a pas repris goût à son métier dans cette ville paumée, aucune flamme n'anime ses prunelles, son cœur ne bat pas plus fort grâce à l'adrénaline. C'est juste une affaire de plus dans ce trou. Et tant qu'il ne s'agit pas de la dernière avant une évolution de carrière, elle y mettra la même énergie que pour les précédentes. Pourtant elle sait que résoudre cette enquête pourrait satisfaire quelques une de ses ambitions et lui ouvrir de plus grandes portes ailleurs.
; Grande féministe, oui. Néanmoins elle aurait préféré être la seule représentante féminine au commissariat, l'unique a avoir réussi à mater ces poupées gonflées à la testostérone. La seule a leur faire cracher qu'elle est leur égale. Alors oui, elle se porterait beaucoup mieux si cette femme changeait de métier avant elle.
; Ses autres collègues n'ont pas plus d'intérêt à ses yeux. Un ado, un accro de la prudence et Tim. Tim, un con, un amant, un moyen de plus d'avoir la main mise sur le poste de police. De se sentir un peu plus puissante aussi. Histoire de ne pas laisser cette ville la dégoûter de son métier à vie.
; Son allergie aux acariens l'oblige à avoir une maison toujours parfaitement propre et aérée. Elle a même pris l'habitude de laisser ses fenêtres ouvertes peu importe le temps, peu importe si elle est présente ou non.
; Elle a fêté sa majorité à Miami, ses trente ans à New York, voilà le plus loin où elle n'est jamais allée.
; Elle a ouvert un compte en banque pour Elena, destiné comme cadeau pour ses dix huit ans, elle continue toujours de l'alimenter de temps en temps. Mais elle n'a jamais révélé à qui que ce soit son existence. Ni qu'elle y a injecté deux pots de vin faite pour elle par deux trafiquants de drogues. La belle époque où elle travaillait au commissariat de Charlotte, la belle époque où elle voulait offrir toujours plus à sa sœur. Quitte à fermer les yeux sur ses principes.